Sa Che
Géomantie Tibétaine
L’Art Tibétain de la Géobiologie
Sa Che, la tradition tibétaine de géobiologie, ou « Feng shui » tibétain, trouve ses origines millénaires dans une connaissance analytique de la terre et de ses lois. Combinée à l’astrologie, à la médecine tibétaine et au tantrisme bouddhique, cet art ancestral et traditionnel a conservé à ce jour toute son authenticité grâce à la transmission ininterrompue d’une lignée de maîtres qualifiés.
Son objectif est de réaliser un équilibre des éléments et des énergies qui apporte à l’homme harmonie et santé. Le Sa Che aide au développement des émotions positives, à la prospérité et à l’accomplissement des aspirations et des efforts de tout un chacun.
SA CHÉ
Sa Ché, la tradition tibétaine de géobiologie, ou « Feng shui » tibétain, trouve ses origines millénaires dans une connaissance analytique de la terre et de ses lois. Combinée à l’astrologie, à la médecine tibétaine et au tantrisme bouddhique, cet art ancestral et traditionnel a conservé à ce jour toute son authenticité grâce à la transmission ininterrompue d’une lignée de maîtres qualifiés.
Son objectif est de réaliser un équilibre des éléments et des énergies qui apporte à l’homme harmonie et santé. Le Sa Ché aide au développement des émotions positives, à la prospérité et à l’accomplissement des aspirations et des efforts de tout un chacun.
La légende attachée aux origines du Sa Ché
“Formation de sable en mouvement”
La plus ancienne histoire en lien à la géobiologie tibétaine est « sa dpyad bye ma brdal spung », qui serait traduit par « formation de sable en mouvement », qui date du 1 er siècle de notre ère.
Quatre tibétains étaient en quête des connaissances les plus profondes en Sa Ché. Au cours de leur pérégrinations, ils furent amenés à longer les abords du lac Mapang Yutso, situé proche du Mont Kailash. Soudainement, une vache émergea des vagues du lac et prit en charge un des yaks de la caravane. L’un des hommes frappa la vache et la poursuivit jusqu’à la rive du lac. Alors une femme serpent apparut. Son nom était Dorje Lumo. L’homme se prosterna et demanda pardon, offrant or et sable, et tout en ce faisant, demanda à la déité de leur enseigner les lois régissant la Terre et la Nature. C’est en jouant avec le sable qu’elle leur transmit la connaissance du Sa Ché. Elle donna forme aux collines et aux montagnes et leur offrit à comprendre comment se formait les rivières et les lacs. Elle leur enseigna 360 points.
“La vérité absolue est le Dharma”
“La vérité relative est le monde terrestre”
Tantra, astrologie et médecine tibétaine
“L’humanité est un joyau inséparable de la toile de la création.”
Le microcosme de nos vies est un maillon du macrocosme de la réalité du monde phénoménal. Nos perceptions de la santé et du bonheur dépendent de l’environnement qui nous conditionne. C’est sur ces bases que s’appuie le Sa Ché, l’art traditionnel de la géobiologie tibétaine qui joue un rôle essentiel dans la culture himalayenne.
Le Sa Ché a subi diverses adaptations en s’intégrant à différentes écoles et traditions. Le Sa Ché originel trouve ses racines dans la tradition chamanique Bön qui a ensuite fusionné avec le Dharma du Bouddha basé sur la philosophie de l’interdépendance. Par conséquent, la plupart des monastères tibétains ont été construits en accord avec les règles qui fondent le Sa Ché, principalement pour protéger les moines du vent et du froid en ces territoires au climat rude et inhospitalier la plupart de l’année.
Comme les moines bouddhistes étaient les principaux tenants des sciences du Sa Ché, celles-ci ont contribué à la tradition d’harmonie et d’équilibre du système tantrique. Partie intégrante du cheminement vers l’éveil, le Sa Ché tantrique repose sur la complexe acception bouddhiste de l’interdépendance. À la même époque, tandis que la tradition Bön approfondissait ses connaissances sur les éléments, sur la nature du temps et de l’existence qui assoient les bases de l’astrologie tibétaine, une approche plus astrologique du Sa Ché vit le jour. À travers les connexions profondes existant entre la médecine traditionnelle tibétaine (Sowa Rigpa), les sciences astrologiques et spirituelles, le Sa Ché commença à être utilisée en médecine pour diagnostiquer et améliorer le mode de vie des patients. Le Sa Ché médical semble donc être une combinaison de Sa Ché tantrique et astrologique. Aujourd’hui, il existe un Sa Ché tantrique, un Sa Ché astrologique et un Sa Ché médical.
La géobiologie tibétaine
Sa (terre) et Che (analyse) est l’abréviation de « ça chu me rlung shing gi dpyad pa » qui signifie littéralement « analyse de la terre, de l’eau, du feu, du vent et du bois ».
Les éléments
Tout phénomène trouve origine dans les cinq éléments. Tout phénomène est composé des cinq éléments. Tout phénomène dépend des cinq éléments. Ils sont la base de la création, du maintien de la vie et de la destruction.
Notre existence est conditionnée par les cinq éléments. L’omniprésence des éléments en toute chose génère l’interdépendance et l’interconnexion de tous les phénomènes. Les éléments sont présents aussi bien dans le corps, que dans l’environnement, que dans les planètes et dans l’univers. L’ancien art de la géobiologie tibétaine traite des énergies et des éléments présents dans la nature et les espaces habités par l’homme. Par là-même, il s’applique à démontrer comment ils s’équilibrent pour que la vie et le monde se déploient harmonieusement.
Ma maison, mon corps
Dans le Sa Ché, on trouve une description métaphorique du corps qui ressemble à celle décrite dans les textes médicaux. La forme de notre corps, incluant le système musculaire et le squelette est décrite comme un palais, tandis que les organes internes forment la famille royale. Cette représentation rend la constitution et les fonctions du corps facilement compréhensibles à tout-un-chacun.
Comme une famille vivant dans une maison, dépendant les uns des autres, et prenant soin les uns des autres, nous sommes, de la même manière, connectés avec notre espace vital. La philosophie tibétaine explique que tout ce qui est à l’extérieur a son pendant à l’intérieur, et vice-versa. Ceci contribue à expliquer la connexion qui existe entre nous et l’espace dans lequel nous vivons.
Le Sa Ché définie une anatomie symbolique de la terre. Les roches et les minéraux sont les os, la terre est la peau, les routes sont comme des tendons, l’eau est le sang, les plantes et les arbres sont les poils.
La légende
Autrefois, une tortue géante volait dans l’espace en chantant. Manjushri, le Bouddha de sagesse, était assis en méditation. Comme le chant de la tortue troublait sa pratique, il pensa “Oh, si j’avais mon épée, je trancherais la tête de cette tortue”. Mais comme il était trop fainéant pour partir en quête de son épée, il emprunta une des flèches de Rahula. Comme la tortue continuait à faire du bruit, Manjushri la transperça de sa flèche. Elle l’atteignit sur son flanc droit et resta plantée dans son corps. De rage et de haine, la tortue cracha du feu, et, à cause de la douleur, perdu de l’eau. Depuis ce temps-là, la tortue a continué de tourner dans l’espace jusqu’à ce qu’elle devienne notre planète.
Notre planète
Ainsi le raconte la légende. À travers ce conte astrologique, on comprend comment les éléments se sont formés en lien avec les points cardinaux. La flèche de Manjushri, qui fût tiré depuis l’Est, a traversé la tortue d’Est en Ouest. Sa pointe métallique, sur le côté gauche de la tortue, représente l’énergie métal, à l’ouest. La queue de la flèche, en bois, située à l’est, représente l’énergie bois. L’énergie feu sort de la bouche de la tortue, au sud, tandis que l’urine qui s’échappe de la queue représente l’énergie eau, au nord. L’énergie terre, le corps de la tortue, est notre planète.
Analyse
Des énergies négatives peuvent potentiellement émaner de la terre, de l’infrastructure d’un lieu de vie (immeuble ou tout autre édifice), d’une route adjacente, de l’architecture de masse ou intérieure. C’est le principal travail du « sa khen » « maître de la terre », que d’identifier toutes ces influences négatives et que de trouver les remèdes appropriés.
Architecture intérieur et rituels
L’architecture qui s’applique aux principes du Sa Ché suit les principes de l’équilibre entre la lumière et l’ombre, les énergies des formes et l’effet des constellations sur l’architecture d’intérieur. Par conséquent, une attention particulière est portée à des détails comme les points cardinaux vers lesquels les portes sont ouvertes, la position de piliers, de murs, de fenêtres, l’aménagement du mobilier, de la décoration, des plantes. Des rituels généraux ou plus spécifiques aident à identifier des emplacements bénéfiques ou à réviser l’agencement d’un environnement défavorable. Les méthodes peuvent être aussi simples que de poser un miroir sur un mur, ou aussi complexes qu’un rituel divinatoire.
Protections et amulettes
En Asie, certains symboles sont communément reconnus comme porteurs d’influence positive. Ils sont très fréquemment partie intégrante de la décoration traditionnelle ou moderne d’un intérieur. Selon les règles du Sa Ché, ils peuvent être utilisés à n’importe quel endroit et ont des qualités bénéfiques qui remédient aux circonstances difficiles de la vie. Parmi les plus populaires, nous trouvons :
Parkhas
Kalachakra
La tortue astrologique
Les cinq éléments
Les cinq animaux qui portent chance
Les huit symboles auspicieux
Le protecteur Gesar
Le terme tibétain « khorlo » signifie « roue », mais on l’utilise aussi lorsque l’on parle d’amulettes. Il existe des moyens, qui sont comme des mantras visibles, ayant le pouvoir, grâce à la création d’une vibration spécifique, de rééquilibrer nos structures énergétiques. Cette forme d’énergie provient de chaque trait et agit principalement au travers de son apparence. Les amulettes représentent les syllabes sauvages des Dakinis, créatures célestes. Elles ne sont pas obligatoirement sonores bien qu’elles représentent un langage des esprits.
L’usage de ces amulettes est strictement réservé à ceux qui ont reçu la transmission adéquate de la part d’un maître qualifié.
La plupart des amulettes sont issues de la tradition Terma : elles restent cachées dans durant des années jusqu’à ce qu’un Terton les révèle grâce à des rêves ou des visions, donnant des signes pour qu’elles soient découvertes au moment opportun.